Racing: un véritable gâchis...

Publié le par Adrien Ramelet

racing

 

Le vendredi 8 juillet 2011 restera comme beaucoup d'autres jour, un jour noir dans l'histoire du Racing. C'est en effet ce 8 juillet que la DNCG fédérale a maintenu la relégation du Racing en CFA. Qui dit CFA, dit plus de statut pro. Qui dit plus de statut pro, dit plus de Stade de la Meinau. Qui dit plus de statut pro, dit aussi, plus de centre de formation.

Comme l'a dit Sikimic, le brillant capitaine du Racing dans les DNA de ce jour, "malheureusement, il est trop tard".

 

Et si c'était trop tard?


Trop tard signifierait donc la fin immédiate du Racing. Strasbourg, capitale européenne, sans club de football professionnel? Impensable! Et pourtant, c'est bel et bien ce qui est en train de se passer. 


Nul ne sait si un appel sera porté devant le CNOSF. Nul ne sait ce que pourra décider ce même CNOSF. Si le CNOSF venait à confirmer la décision d'appel de la DNCG resterait alors un ultime recours: celui du tribunal arbitral du sport. Soit quelques quelques jours voire quelques semaines d'agonie supplémentaires, pour un club déjà bien meurti. 

 

"Les paroles s'envolent, les écrits restent". Au Racing, c'est plutôt: les actionnaires s'envolent, les blessures restent. Aujourd'hui, le Racing paye pour des années de gestion calamiteuses, pour une valse des actionnaires incompréhensible. Las, il semblerait que l'espoir soit vain. Même s'il reste un espoir, encore et toujours comme depuis la fin du championnat. Mais cet espoir est si mince, qu'on en vient finallement par se faire à l'idée que le Racing, c'est peut être bel et bien fini.

 

Il faudra que chacun assume ses responsabilités. Les actionnaires, le président Hilali pour sa terrible gestion du club, mais aussi les collectivités locales. L'appel du Tire-Bouchon de Roland Ries fera inéluctablement figure d'un coup d'épée dans l'eau. Malgré toute la bonne volonté de l'équipe municipale, rien n'y aura fait. D'ailleurs qu'aurait pu faire le maire de Strasbourg? Rien. Tout aura été communication, car en réalité, Roland Ries n'aurait rien pu changer au destin du Racing. 

 

Une absence totale de vocation régionale

 

Le Racing est avant tout une entreprise privée, dans laquelle les pouvoirs publics n'ont rien à dire. Pas d'ingérence, pas d'ordres à donner, rien. Et pourtant, on ne peut que regretter le manque d'union qui aurait été bien nécessaire, entre la ville de Strasbourg, les deux conseil généraux, et le conseil régional d'Alsace.

Ces différentes collectivités locales si elles s'étaient unies pour parler d'une seule et même voix pour défendre le Racing, auraient assurément plus pesé sur le destin du Racing. 

 

A t-on par exemple entendu le président de la région Alsace et par ailleurs ministre, sur le dossier épineux du Racing? Pas le moins du monde! Faut-il rappeler que la ligue d'Alsace c'est plus de 600 clubs et plus de 88 500 licenciés d'après les chiffres 2010?

 

Le Racing Club de Strasbourg, ce n'est pas seulement Strasbourg, c'est toute l'Alsace. Il nous sera répondu que cela ne fait pas partie des compétences régionales. Certes, mais ces dizaines d'emploi, ces milliers de personnes qui se déplacent pour chaque match à la Meinau et ces jeunes qui sortent du centre de formation, contribuent au dynamisme régional et font l'image de l'Alsace.

 

Il aurait fallu que chaque acteur fasse entendre sa voix au plus haut point, plutôt que d'entendre ce concert de voix parfois discordantes, fruit de l'intérêt partisan de chacun.

 

Le Racing n'est ni de droite ni de gauche, il est alsacien.

 

Aujourd'hui, c'est toute l'Alsace qui risque de payer au prix fort la disparition d'un club professionnel, qui n'a pas manqué de faire l'histoire de l'Alsace, et qui sera désormais relégué au rang des souvenirs. A moins d'un utilime et énième rebondissement...

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article